Vous avez dit « écologie » ?

Vous avez dit « écologie » ?

Le thème du Synode national 2020 et des synodes régionaux 2019 portera sur l’écologie.

« Écologie, quelle(s) conversion(s) ? ». Ce thème, proposé par le Conseil national répond à plusieurs vœux exprimés ces dernières années, aux cours des synodes régionaux, concernant les questions environnementales.

La question n’est pas nouvelle et déjà en 1989, la conférence des Églises en Europe (Églises protestantes et orthodoxes) et la conférence européenne des évêques (pour l’Église catholique) avaient organisé conjointement un rassemblement à Bâle en Suisse sur le thème : « Justice, Paix et Sauvegarde de la Création ». Depuis se sont ajoutées de nombreuses déclarations du Conseil Œcuménique des Églises, de la Communion mondiale des Églises Réformées, du Pape avec l’encyclique Laudato si, etc.

L’urgence écologique est là ; les populations habitant les bords de mer sont les plus exposées et chacun mesure, aujourd’hui, que les changements climatiques vont modifier durablement notre manière de consommer, mais aussi de vivre.

Selon la Fédération Protestante de France (groupe Climat), « le changement climatique pose un triple enjeu de justice : internationale, intergénérationnelle et sociale. Il est urgent de fonder nos réflexions, non sur la culpabilité, mais sur la reconnaissance comme étant un puissant mobile pour agir. Une « reconnaissance à comprendre dans ses deux sens de gratitude pour un monde reçu et hérité, mais qui réclame aussi de la réciprocité. Il y a pour la fédération protestante, urgence de travailler à une éthique climatique fondée sur la justice et une sobriété heureuse… »

Pour nos synodes, il s’agira donc de se demander en quoi la question écologique a une dimension spirituelle et théologique. De se demander, aussi, comment la préoccupation écologique peut s’intégrer dans l’annonce de l’évangile. Enfin, le synode devrait aussi aborder des questions très concrètes concernant les économies d’énergie à prévoir dans les Églises locales, pour une gestion plus responsable de leurs bâtiments, par exemple…

        Pour conclure, et au seuil de l’été, je laisse à votre méditation ces quelques versets du Psaume 8 :

…Quand je vois tes cieux, œuvre de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as fixées, qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? Tu en as presque fait un dieu : tu le couronnes de gloire et d’éclat ; tu le fais régner sur les œuvres de tes mains ; tu as tout mis sous ses pieds : tout bétail, gros ou petit, et même les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel, les poissons de la mer, tout ce qui court les sentiers des mers. SEIGNEUR, notre Seigneur, que ton nom est magnifique par toute la terre !

Psaume 8, v. 4 à 10.

Ce Psaume est un commentaire du récit de la création au chapitre 1 de la Genèse. Il nous dit l’émerveillement d’un homme, qui en regardant le ciel étoilé prend soudain conscience de l’immensité, de la beauté et de la grandeur de l’Univers. Et, dans cette immensité, il y a quelque chose d’infiniment petit et fragile : l’homme. Mais cet homme est pourtant le principal objet du souci de Dieu. Tant de raisons pour nous émerveiller et pour dire notre reconnaissance devant la beauté du monde qui nous est confié.

Un psaume à méditer devant quelques beaux paysages, ou ciels étoilés que vous découvrirez cet été. Un appel également à la responsabilité, dans la gestion du monde qui nous est confié et bien sûr, une invitation à la contemplation, face à la beauté du monde que nous voulons léguer aux générations montantes…

Bon été à chacun.

Bernard Millet

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