Protéger les plus fragiles

Voici cinq ans, sévissait un ogre appelé « Covid », il a fait peur à beaucoup, et pas qu’aux petits enfants comme dans les contes. Tous les lieux publics et même les lieux privés, affichaient comme un mantra d’exorciste :
« Protégeons nous, protégez vous : portez un masque. »
Le Zorro de mon enfance en portait un, ainsi il se protégeait de l’ignoble capitaine Monastorio et il protégeait les habitant de Los Angeles des abus du pouvoir en place. Mais je m’égare… je m’égare …
S’il est une observation que nous avons tous faite, c’est bien celle-ci : nous étions devenus de vrais Japonais portant le masque en cas de doute, même si ce n’était plus obligatoire aux yeux de la loi. Même si le lendemain tout allait mieux.
Mais voici que cinq années plus tard, ce qui était une mesure de sagesse, ne va plus de soi. C’est que l’on n’a pas de temps à perdre, pas de poches pour trimbaler des masques, pas envie de s’autodésigner comme les impurs du temps de Jésus.
Eviter que la grippe et autres malfaisants se propagent dans la communauté, c’est pourtant bien un geste d’amour qu’il aurait apprécié, lui, le guérisseur des faibles et des affligés.
Nous ne pouvons pas faire creuser dans notre chapelle une piscine de Siloé pour faciliter les guérisons. Certes il y a bien le puits perdu situé sous les bancs de la travée de droite. Mais je m’égare… je m’égare…
Si donc un beau matin vous vous sentez « patraque », mais assez solide pour venir rue lanterne, faites ce geste de solidarité envers les plus faibles, ceux qu’on dit immunodéprimés, portez un masque, demain il n’y paraitra plus… sauf si vous êtes venus sans ce petit gage de bienveillance qui nous dit : « tu vois, je te protège ».
Parce qu’alors, il y a fort à parier que l’ogre aura encore eu sa chance d’attraper un membre de notre communauté.
Jean Raphaël Duyck
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