Ma présidence du Consistoire

Lorsque j’ai pris mon poste, j’ai su que j’aurais un rôle de représentation : auprès des autorités (ville, métropole, département, région, consuls) et aussi auprès de nos amis des autres religions. C’est ainsi que je suis invité, une à deux fois par semaine, pour les cérémonies officielles, le partage de temps de réflexions et parfois des repas.

Ma première sortie de président a eu lieu au cimetière juif de la Mouche. Découvertes, émotions. Le 11 novembre, au Parc de la Tête d’Or, il faisait très froid. Mais j’ai découvert ce jour­-là, l’après-­midi, la stèle des musulmans morts pour la France de 1914 à 1918 à La Mulatière. Il est important que les protestants soient présents, je tiens donc ce rôle qui m’a été confié avec joie, respect et partage.

Plus récemment, j’ai participé, un lundi soir, au repas de l’IFTAR, à la grande mosquée. Moment solennel, important et notre présence est incontournable. Le hasard a voulu que je sois invité le dimanche d’après à
visiter le centre culturel du judaïsme et la synagogue voisine. Je crois que ma présence était appréciée. Ces temps avec nos amis juifs, catholiques, musulmans, orthodoxes et protestants de la Fédération sont des moments partagés, avec joie pour ma part. Il m’est parfois difficile d’entendre les avis des uns sur les autres, les difficultés du vivre ensemble depuis un an et demi. Triste réalité. Mais, à chaque fois, je représente, de mon mieux, notre Église unie en affirmant notre place auprès de tous nos amis.

Le mois de mai était marqué dans mon agenda par le festival Terre d’espérance, le 17 mai, à Oullins. Mon mois de mai serait un mois d’espérance.
Et c’est donc avec espérance que je me suis rendu le 1er mai au défilé dans les rues de Lyon. Espoir d’un temps apaisé. Et en plus, il faisait beau. Les slogans ne m’ont pas surpris, nous étions le 1er mai. Puis vint le premier BOUM, des cris, de l’agitation. Je choisissais de quitter ce défilé. Déçu, car mon espoir fut cabossé.
C’est aussi avec joie et espérance que je souhaitais découvrir le Festival du 17 mai. Tout était bien organisé : l’accueil, le food­truck, les conférences, les ateliers. J’appris sur les bactéries et les champignons, sur Laudato Si’, sur l’écologie, la biodiversité et tant de thèmes abordés. Des rencontres mais, souvent, très souvent, l’espérance que ce monde prenne conscience du choix essentiel : le choix de la vie. Mai n’est pas fini, je choisis l’espérance. Toujours.

Je tiens à rencontrer toutes les paroisses du consistoire : Villefranche, Bourgoin, les Terreaux, Fénelon, Oullins, le Change, Rive gauche et l’Est lyonnais.
Lors des réunions du consistoire : le conseil, une dizaine de personnes et l’Assemblée, une trentaine de personnes. D’ailleurs nous rejoignent lors des assemblées les œuvres (foyer de la Duchère, la Mission JEEPP, etc.) que le consistoire soutient.
Mais aussi par ma présence aux cultes le dimanche : mon premier culte de président, en dehors des Terreaux, fut au Change. Je suis allé au culte de nos amis de Fénelon, de Bourgoin, du Grand Temple (culte de la Cité, culte œcuménique). Je suis allé dernièrement à l’Est Lyonnais.

Notre prochaine assemblée, le 4 juin 2025, va nous permettre de définir le calendrier des activités consistoriales pour l’année 2025/2026 : Activités jeunesse, soutien aux projets, participation au sein du Pôle lyonnais de la Fédération Protestante de France.

Je suis en lien constant avec la Région. Pour parler finances, projets et vie d’églises. Je suis un président très occupé mais heureux et optimiste.

D’ailleurs, le 12 octobre 2025, ce sont les protestants qui invitent les autorités, consuls, amis des autres religions, etc., au culte de la Cité. Et je compte sur vous pour, avec moi, représenter notre Église unie et son consistoire du Grand Lyon.

Frédéric Maserati