Prédication du dimanche 28 juin 2020

Prédication du dimanche 28 juin 2020

Bienvenue à chacun, pour ce culte qui nous rassemble d’une rive à l’autre de la Saône. Bienvenus aux amis des autres paroisses de Lyon et à ceux qui viennent de plus loin encore.

C’est dans l’amour et dans la joie de notre Seigneur, que je vous salue ce matin.

Grâce et Paix nous sont données de la part de Dieu notre Père, de la part de Jésus Christ notre Sauveur.

Nous prions :

Seigneur, notre Dieu, tu as promis
A tous ceux qui viendraient
A cause, de ton nom,
A cause, de Jésus Christ,
Tu as promis d’être avec eux.Toi qui est au milieu de nous, accorde-nous de te reconnaître, de t’écouter et de te chanter notre joie.


Louange

Seigneur nous te louons
Parce que tu nous aimes
Et que nous sommes tes enfants.

Chant : Nos cœurs te chante

Nous te louons pour Jésus-Christ
Vivant au milieu de nous,

Nous te louons pour l’Esprit Saint
Qui nous rassemble
Malgré nos différences
et qui fait de nous tous
Un seul peuple, ton peuple.

Oui, notre Dieu nous te louons et te disons notre reconnaissance
Pour ces années où nous avons fait route ensemble.

Pour les projets que nous avons pu mener à bien et qui ont donné du sens à notre vie d’Église.

Nous te louons pour les visages rencontrés, les sourires reçus, la confiance partagée et la paix qui vient de toi.

Nous te louons Seigneur pour ce dimanche matin qui nous rassemble et qui nous fait entrer dans la joie de ton Royaume, et nous chantons ta gloire.

Amen


Psaume 118


Confession du péché

Pardonne-nous, Seigneur

Car nous faisons si souvent le mal que nous ne voudrions pas faire, et nous ne faisons pas le bien que nous voudrions faire…

Nous voulons trop te plaire et nous plaire à la fois…

Seigneur, pardonne-nous nos silences
quand il fallait parler ;

Pardonne nous nos vaines paroles quand il fallait agir ;

Pardonne nous d’avoir restreint notre service à ceux qui nous plaisent…

Pardonne nous, nos faiblesses, notre amour insuffisant, notre générosité trop timide…

Et accorde- nous de désirer et de recevoir pleinement ton pardon, pour que notre obéissance soit plus entière et plus joyeuse.
Amen


Annonce du pardon

C’est une parole certaine et digne d’être reçue avec une entière confiance,

Oui, c’est une parole certaine, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.

Fondé sur cette promesse,
au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit,

A tous ceux qui se repentent et qui croient,

J’annonce le Pardon de Dieu.

En Jésus-Christ, nos fautes nous sont pardonnées !

Amen


Volonté de Dieu

« Souviens toi du jour du repos
 pour le sanctifier. »

Tu te donneras…,
 tu te donneras
Pendant toute la semaine
Et tu cueilleras le dimanche à bras ouverts, comme un cadeau venu du ciel !

Ce jour-là…, tu t’arrêteras,
le temps de t’alléger et de souffler,
Toi, ta famille et les travailleurs étrangers qui résident chez toi.

Parce que Dieu s’est mêlé de ton histoire
Et de celle du monde
Pour créer une terre qui lui sourit.

Il souffle sur le dimanche un air de fête et d’amitié.
Cueille ce jour, et qu’il soit bonheur pour toi et pour les tiens.

Amen.


Prière d’illumination

O notre Dieu, au moment où nous venons nous mettre à l’écoute de ta Parole, donne-nous d’être assez fous pour oser te croire et assez sages pour chercher à te comprendre.

A ce temple aux pierres usées, et à nous qui en sommes les pierres vivantes, donne courage et gaîté, patience et passion, sagesse et raison.
Donne-nous surtout d’être faibles à ta manière dans l’amour, et forts à ta manière dans la foi.

Donne à nos Eglises d’apporter, parmi nous, un message, assez simple, pour que quiconque t’y découvre, assez libre, pour que quiconque y trouve nourriture, assez vif pour que personne ne s’y ennuie.

Donne, enfin, à notre écoute, l’élan de ton Esprit, pour que ces mots de la Bible deviennent, pour nous, porteurs de sens et d’espérance pour notre monde. Amen (d’Après A. Dumas )


Lectures Bibliques

Psaume 103

1De David.
Mon âme, bénis l’Éternel !
Que tout en moi (bénisse) son saint nom !
 2Mon âme, bénis l’Éternel,
Et n’oublie aucun de ses bienfaits !
 3C’est lui qui pardonne toutes tes fautes,
Qui guérit toutes tes maladies,
 4Qui rachète ta vie du gouffre,
Qui te couronne de bienveillance et de compassion,
 5Qui rassasie de biens ta vieillesse,
Qui te fait rajeunir comme l’aigle.
 6L’Éternel fait justice,
Il fait droit à tous les opprimés.
 7Il a fait connaître ses voies à Moïse,
Ses hauts faits aux fils d’Israël.
 8L’Éternel est compatissant et il fait grâce,
Il est lent à la colère et riche en bienveillance ;
 9Il ne conteste pas sans cesse,
Il ne garde pas (sa colère) à toujours ;
 10Il ne nous traite pas selon nos péchés
Et ne nous rétribue pas selon nos fautes.
 11Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant sa bienveillance est efficace pour ceux qui le craignent ;
12Autant l’orient est éloigné de l’occident,
Autant il éloigne de nous nos offenses.
 13Comme un père a compassion de ses fils,
L’Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
 14Car il sait de quoi nous sommes formés,
Il se souvient que nous sommes poussière.
 19L’Éternel a établi son trône dans les cieux,
Et son règne domine sur toutes choses.
20Bénissez l’Éternel, vous ses anges,
Qui êtes puissants en force et qui exécutez sa parole,
En obéissant à la voix de sa parole !
 21Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées,
Qui êtes à son service et qui faites sa volonté !
 22Bénissez l’Éternel, vous toutes ses œuvres,
Dans tous les lieux où il domine !
Mon âme, bénis l’Éternel !


Matthieu 10

34Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, 36et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
37Celui qui me préfère père ou mère n’est pas digne de moi, celui qui me préfère fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi ; 38celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n’est pas digne de moi. 39Celui qui aura trouvé sa vie la perdra, et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera.
40Qui vous accueille m’accueille, et qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. 41Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète obtiendra une récompense de prophète, et qui accueille un juste en sa qualité de juste obtiendra une récompense de juste. 42Quiconque donnera à boire ne serait-ce qu’une coupe d’eau fraîche à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis, il ne perdra jamais


Prédication

Chers amis,

Avant d’entrer dans le dur de l’ évangile et de cette parole provocante de Jésus sur l’épée ou la paix, j’aimerai pour cette dernière prédication de mon ministère de pasteur en paroisse, dire quelques mots à propos du psaume 103…

Juste pour rendre grâce, pour ce long parcours de paroisse en paroisse de 1981 à 2020
« Mon âme bénit l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits…»

Un psaume magnifique qui dit l’inépuisable bonté de Dieu et en même temps, l’inépuisable capacité de l’homme à s’émerveiller pour ce qu’il reçoit de Dieu.

Un psaume en 4 parties où alternent, tour à tour, bénédiction des croyants montant vers Dieu et bénédiction de Dieu descendant vers nous.

Et, ce qui est le plus impressionnant dans ce texte et, ce qui est aussi, très rare dans le livre des Psaumes, c’est que l’invitation à bénir Dieu, ne s’adresse pas à l’assemblée d’Israël, ni même aux peuples de la terre, mais cette invitation s’adresse au psalmiste lui-même, c’est-à-dire à celui qui prononce ces paroles.

Comme s’il était difficile pour un croyant de louer Dieu !
 
Ce psaume finalement, nous invite à un retour sur nous même : Il nous invite, d’une certaine manière, à demander à notre âme, c’est à dire à nous même, de nous souvenir de tous les bienfaits que Dieu nous accorde…
Oui, ce texte affirme qu’il faut savoir prendre du temps pour remercier Dieu. Il faut rappeler à notre âme, c’est-à-dire à toute notre personne, de ne pas oublier de bénir Dieu… pour tous ses bienfaits…
Bienfaits énumérés largement dans ce psaume : Un Dieu qui pardonne ; un Dieu qui guérit ; un Dieu qui couronne de Gloire ; un Dieu qui rassasie et qui fait même, rajeunir (5). Un Dieu, enfin, qui veut la justice pour notre monde…
 
Un Dieu, qui malgré nos fragilités et nos limites, compte sur nous pour que sa volonté soit faite…
 
Ce psaume s’émerveille pour la bonté de Dieu et nous invite surtout à prendre conscience de tous les petits et les grands bonheurs, que nous pouvons partager tout au long de notre vie.
 
Alors oui, qu’il me soit permis de dire aujourd’hui au terme de mon ministère : « Mon âme bénit l’Éternel et n’oublie aucun de ses bienfait… »

———

Par ailleurs, quand je me retourne pour regarder derrière moi, les 39 années passées à servir mon Église, j’ai le sentiment d’avoir eu trop souvent le nez dans le guidon…

Par ailleurs, quand je me retourne pour regarder derrière moi, les 39 années passées à servir mon Église, j’ai le sentiment d’avoir eu trop souvent le nez dans le guidon…

D’être rentré, chez moi, souvent tard le soir sans avoir fait, tout ce que j’avais à faire…

De n’avoir pas encore visité telle ou telle personne ; de ne pas avoir passé assez de temps, pour préparer telle rencontre ; de ne pas avoir pris assez de temps pour ma famille, qui par la force des choses a dû s’en accommoder.
Et certainement de n’avoir pas toujours su prendre du temps pour « bénir l’Éternel… »

A quel drôle de métier que pasteur !
Ou plutôt quel curieux métier.
Jusqu’à maintenant, vous n’avez pas eu trop l’habitude de m’entendre parler de moi…

J’ai toujours estimé qu’il fallait dans ce métier garder une certaine distance, nécessaire à l’exercice de ce service.

Mais, 3 jours avant ma retraite, je ressens, aujourd’hui, ce besoin de partager avec vous un certain regard sur mes années passées à servir notre Eglise à Lille à Roubaix… à Lyon Montchat, à Marseille, aux Pays de Gex, et enfin, ici, rue lanterne… sans oublier, il y a déjà longtemps, les prisons de Lille puis de Montluc pendant 14 ou 15 ans

Je sais aussi, que certain n’aime pas qu’on parle de métier pour un pasteur, comme si le terme « métier » venait, en quelque sorte, ternir l’image de la vocation religieuse du ministre…

Pourtant métier et ministère viennent tous les deux du latin « ministerium » qui signifie service, « fonction de serviteur ».

Parler de métier, pour le ministère pastorale n’est donc pas si incongru qu’on pourrait le penser.
Et dans la langue de Luther, je rappelle que c’est le même mot « beruf » qui signifie à la fois, vocation et métier.

Cela signifie aussi pour Luther que tout métier peut être une vocation, mais aussi que la vocation chrétienne peut se réaliser à travers tous les métiers.

Mais comme à mon habitude, revenons maintenant à l’évangile du jour qui est, tout de même, un texte redoutable. pour tout prédicateur de la bonne nouvelle.

Alors, qu’en pensez vous?
Jésus est-il venu apporter la paix ou l’épée ?

La paix disons nous généralement ;
 l’épée dit l’évangile!
Et plus que cela, Jésus semble venir s’attaquer, ici, à la famille….

Il est venu, dit-il, séparer le père de son fils, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle mère…
Texte bien délicat pour un culte, où l’on aimerait éviter les vagues et donner plutôt dans le consensus et la paix.

Mais Jésus fait, ici, voler en éclats bien des clichés…

Alors qu’en général, chacun est prêt à défendre les siens, alors que l’on dit, quelques fois « sacrés », les liens de la famille, Jésus proclame ici :
« N’allez pas croire que le sois venu apporter la paix sur la terre,
je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée ! »

 Il est indéniable, que ce verset nous donne un choc par la violence de son propos et par la force de son paradoxe !…

Ces paroles de Jésus sont un véritable cataclysme dans l’univers « bien propre », et paisible de ce que nous croyons être l’évangile.
« je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée »
Qui parle ainsi ?

Est-ce le Jésus des béatitudes ?
Celui qui a dit : « heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu »

Est-ce le même Christ, qui dans l’évangile de Jean, dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »…

Que vient faire, ici, cette parole provocante, et martiale ? « Je suis venu apporter l’épée ! »

Et, allons-nous faire nôtres, ces propos de Jésus ?

Plus que cela ; est-ce, cet évangile que nous voulons transmettre à nos enfants et à ceux que nous aimons ?

L’école de l’évangile, est-elle aussi, l’école de la guerre ou de la discorde ? l’école de la division au sein de la famille ?

D’une certaine manière, je dirai oui : Jésus, le Christ, peut être aussi cause de rupture

Il peut faire éclater des conflits dans la famille ; car accueillir le Christ dans sa vie, c’est aussi accepter un « Autre » chez soi, et un Autre plutôt encombrant et dérangeant, puisqu’il réclame, en tout, la 1ere place…

Et, peut-on, raisonnablement, imaginer, une relation à Dieu, vécue à moitié ?
Je veux dire : suivre Dieu quand cela ne nous coûte rien, par exemple ; et regimber quand cela nous engage ?

Suivre le Christ réclame, il est vrai, une sorte de contrat d’exclusivité !….

Mais il nous faut aller plus loin, et essayer de comprendre, pourquoi, Jésus refuse ici, une logique de paix et annonce cette logique de l’épée…

Il n’ a d’ailleurs pas été le 1er dans la Bible, à dénoncer une certaine forme de paix…
Le prophète Jérémie, 6 siècles auparavant, a déjà dénoncé les fausses paix du monde et des hommes…

Ainsi disait Jérémie : « ils disent paix, paix et il n’y a pas de paix… »(Jéremie 6 :14) dénonçant ainsi les compromissions politiques de son peuple…
Par ces mots, Jérémie dénonçait toutes les caricatures de la paix : chaque fois qu’on préfère le mensonge, plutôt que la confrontation, la corruption, plutôt que la dénonciation…

Chaque fois que pour éviter des vagues, on est prêt à cautionner, autant la vérité que le mensonge, la justice que l’injustice…
Dans l’apocalypse, Dieu dit : « tu n’es ni froid, ni bouillant, tu es tiède, et parce que tu es tiède, je vais te vomir de ma bouche… » (Apo. : 3, 15 &16)Paroles d’une sévérité extrême, adressée à tous ceux qui confondent : Paix avec neutralité ; paix avec indifférence ; Paix avec médiocrité…
Et chacun, le sait très bien, au sein de la famille, aussi, il peut y avoir de fausses paix, qui conduisent à toutes les lâchetés, pourvu que l’unité familiale, ou plutôt l’apparence de l’unité familiale soit préservée.

La morale sociale la plus courante, tente parfois de faire de la famille, une « idole » parmi les plus persistantes : Une idole, à laquelle, on sacrifie tout, au nom d’une paix apparente, plus que réelle : une sacralisation de la famille…

Et Jésus de dire : « Je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle fille de sa belle mère.
Qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi »…
Avec cette épée, Jésus vient bouleverser nos schémas les plus structurés.

Le mot grec qui désigne l’épée c’est makaïra, qui n’est pas vraiment l’épée du guerrier mais plutôt le couteau. Et la Psychanalyste et exégète Marie Balmary évoque à propos de ce texte le couteau qui sépare positivement une personne de l’autre : Le fils n’est pas son père et la fille peut être différente de sa mère…

 Il est nécessaire de séparer ce qui peut sembler uni : Et au sein d’une même famille, chacun peut prendre une route différente et qui lui soit propre.

Enfin, ce verbe diviser évoque aussi, l’incapacité des hommes à se mettre d’accord sur la personne de Jésus :
Incapacité à se mettre d’accord,sur le paradoxe de cet homme crucifié qui ressuscitera ; sur ce perdant qui vaincra… L’apôtre Paul, dans le même esprit, parlera de « la folie de la croix »…

Au sein d’une même famille, il peut arriver que les opinions religieuses ou politiques s’opposent. Il peut arriver aussi, qu’on choisisse de ne plus aborder de questions sérieuses, par peur des conflits, par peur d’affronter les différences, par peur des tensions…
Ainsi, peut-on quelques fois en arriver à faire taire complètement toute conviction par peur des vagues…
 
Mais s’il n’y a plus de liberté de parole, il n’y a plus de vie paisible possible, non plus, parce que la parole c’est la vie et le silence c’est la mort…

Se taire, c’est en effet, une forme de mort à l’autre…

Et bien oui, c’est vrai, il y a, je crois, une paix que Jésus refuse : la paix par indifférence, ou la paix qui refuse la confrontation ; la paix gagnée au prix du mensonge …

Il y a de fausses paix…

Il y a aussi cet évangile au rabais, qu’il n’est pas trop difficile d’adopter : un évangile de médiocrité, quand il se confine dans le souci des apparences :

« Il faut aller à l’église, ou il faut faire sa confirmation », mais sans, par ailleurs, se sentir prêt, à se laisser questionner à la lumière de l’ évangile…
La religion du : « il faut » des gens « bien comme il faut », Jésus la refuse…
Il y a une paix apparente, qui peut être davantage, le reflet de notre tiédeur, que le signe de notre adhésion à l’évangile, ou à la famille, ou encore à des convictions fortes!

C’est pourquoi, face à cette tiédeur, et à ces fausses paix, Jésus vient opposer l’épée de l’évangile.

Une manière de nous bousculer, de nous talonner, de nous mettre en garde(comme en escrime), pour être, les uns et les autres, des disciples de conviction et n’ayant pas peur des confrontations…

Jésus est-il venu apporter la Paix ou l’épée ?
La Paix, disons nous généralement,
L’épée, dit l’évangile !..

         Qu’il nous soit permis ce matin d’entendre cette parole provocante, comme une invitation à oser prendre parti, pour mieux trancher toutes les situations, où notre tiédeur peut faire honte à l’évangile…

Un évangile tranchant, qu’il nous faut sans cesse retrouver, dans le concert de nos paroles pieuses, si fréquentes dans nos milieux d’Églises…

Un évangiles, non pas mièvre et doux comme un sucre d’orge, mais, un évangiles qui sait aussi regarder la vie comme un combat que Jésus le Christ, peut nous aider à affronter.

Alors la paix ou l’épée ?
 
Certainement les deux :
La paix de l’évangile, pour marcher dans la confiance, et l’épée qui tranche pour nous maintenir veilleurs, au milieu du monde et de la vie.

Amen


Jeu d’orgue


Confession de foi

Nous ne sommes pas seuls, nous vivons dans le monde qui appartient à Dieu.
Nous croyons qu’il fait le monde pour le bonheur et pour la vie ; malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur, nous croyons en Dieu.
Nous croyons qu’Il travaille en nous par son Esprit, pour nous apporter la réconciliation et le renouveau; nous avons confiance en lui.
Il nous appelle à nous rassembler : pour célébrer sa présence, pour aimer et servir les autres, pour rechercher ce qui est juste et résister au mal.
Nous proclamons le Royaume de Dieu, dans la vie, dans la mort, dans la vie après la mort, il est avec nous. Nous ne sommes pas seuls.
Nous croyons en Dieu. Amen


Cantique


Annonces & Offrande


Prière d’intercession

Notre Dieu, nous te demandons d’élargir l’espace de nos vies.

Nous te demandons d’avoir un cœur assez désintéressé de lui-même, pour que beaucoup d’autres intérêts puissent y loger.
Nous souhaitons pouvoir cueillir et recueillir les êtres et les choses qui surviennent sur nos chemins : chanter avec ceux qui rient, pleurer avec ceux qui souffrent, songer avec ceux qui rêvent, agir avec ceux qui transforment, voir avec ceux qui montrent, marcher avec ceux qui se lèvent, camper avec ceux qui s’arrêtent, aller avec ceux qui courent, souffler avec ceux qui récupèrent, parler avec ceux qui échangent, nous taire avec ceux qui font halte.

Nous souhaitons ; ô Dieu, avoir un cœur au large, un cœur en émoi et en ardeur, pour vivre en solidarité avec ceux qui nous entourent.

Oui, nous te demandons d’élargir nos vies, pour que vieillir ne soit ni s’endurcir, ni pourrir, mais mûrir encore, avec la pluie et le soleil, avec la fleur et le fruit, avec les racines et les branches.

Plantes nous comme des arbres dans la terre de ta création, vers le ciel de ta rédemption.
Plante nous comme du blé qui pousse avec et malgré l’ivraie, les orties et les pierres du chemin.

Plante-nous comme les arbres qui franchissent les saisons, et qui s’élargissent sans cesse, car ton Royaume, ô notre Dieu est comparable à une graine de moutarde qu’un homme plante dans son jardin. Petite elle se met à pousser et devient un arbre immense où les oiseaux du ciel font leur nid.
 
C’est dans ce désir d’une vie élargie et solidaire que nous te présentons notre temps présent, et que nous te disons notre inquiétude face aux situations difficiles que traverse notre monde.

Nous te prions, tout particulièrement pour les pays qui endurent, en ce moment, les pics de la pandémie, et pour tous ceux qui risquent de perdre courage.

Nous te prions pour les exilés et les réfugiés sur les routes du monde et particulièrement en Méditerranée et nous te confions les familles accueillies par « lanterne accueil ».

Plus près de nous, nous recommandons à ta fidélité nos proches :
Ceux qui traversent des deuils,
Ceux qui sont malades ou qui traversent des difficultés, et que nous voulons entourer de notre affection.

Enfin, nous te remercions pour tous les bons moments partagés dans cette Église, et te confions son témoignage pour les années à venir.

Nous te prions, aussi, pour les paroisses de l’Église protestante unie à Lyon et dans son agglomération, et pour le témoignage commun de toutes les Églises chrétiennes.
        
Permets, enfin, que règnent la bonne entente et la paix dans nos familles et dans nos maisons…

Nous sommes dans ta main et te disons tous ensemble, la prière que Jésus nous a enseigné :

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal.Car c’est à toi qu’appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.
Amen.


Parole d’envoi et de bénédiction

Chaque matin sur les caravelles de Christophe Colomb qui voyageaient vers les Indes, le mousse disait :

Bénies soient la lumière et la Sainte Croix,
Le Seigneur de vérité et la Sainte Trinité ;

Bénie soit notre âme
Et le Seigneur qui nous la donnée.

Béni soit le jour et le Seigneur qui l’a créé.

Et tous les marins répondaient :

Que Dieu nous accorde une bonne journée, un bon voyage et une bonne traversée !


Bénédiction

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ,

l’amour de Dieu le Père, et la communion du Saint- Esprit,

soient avec vous tous ; et avec tous les vôtres, pour toujours.

Allez en Paix dans la joie du Christ qui nous envoie.

Amen.


Pasteur Bernard Millet

share

Comments

  1. francoise PAPON : juillet 1, 2020 at 8:10

    BERNARD a tout dit … et plus encore … un énorme merci… et toute notre affection fidèle a lui et a sa famille

Comments are closed.