Le Temps pour la Création

Le Temps pour la Création

Le Temps pour la Création (du 1er septembre au 4 octobre) est une période pour que les chrétiens se rassemblent dans la prière et l’action pour la Création.
Au cours de ces cinq semaines, notre paroisse a proposé deux rendez-vous, deux types de rencontres pour prier et agir et un cycle avec l’Atelier de Lecture Théologique en Ligne qui déborde le temps de la création puisqu’il
court jusqu’au 25 novembre, sur le livre de Martin KOPP « Vers une écologie intégrale ».

Samedi 13 septembre, le café-débat a rassemblé une quinzaine de participants autour de la question « Crise écologique, quelles priorités ? » Quinze personnes, cela semble bien peu par rapport à l’ensemble de la paroisse car cette question nous concerne tous, mais chacun peut y réfléchir de son côté et agir seul ou avec ses proches, ses collègues, une association…

Hélène Neyret, ambassadrice Église verte, a d’abord présenté le label Église verte. Être une paroisse « Église verte », c’est d’abord faire le point sur nos pratiques en complétant l’éco-diagnostic et choisir des pistes d’action pour progresser vers un plus grand respect et la sauvegarde de la Création.

Laure Exertier nous a parlé des interactions entre les espèces : complémentarité, concurrence, prédation, parasitisme… Tous les éléments du vivant sont liés. C’est pourquoi l’être humain ne doit pas être séparé du
reste du vivant. Le christianisme a longtemps contribué à le mettre à part.

Nous sommes conscients que tout ce qui est fait de manière individuelle compte mais n’est pas suffisant. Les industriels, les États… doivent s’engager. Leur exemple est primordial. Nous, pays riches, vivons aux frais des pays pauvres : notre responsabilité est grande. Nous devons apprendre à raisonner et agir en terme de justice climatique, vivre de manière plus sobre, changer de comportement.

Chaque année, le « jour du dépassement » arrive plus tôt. Un sentiment d’impuissance et de culpabilité saisit de plus en plus de gens, causant tristesse, angoisse et colère. Mais comment faire pour ne pas être emportés
par ces émotions ?

Des pistes ont été proposées : se reconnecter à des choses simples, se focaliser sur le positif, sur des petites actions, continuer à nous émerveiller, réfléchir et agir ensemble…

Dimanche 14 septembre, le culte a été proposé par le groupe Église verte de notre paroisse. Nous avons prié ensemble pour confier à Dieu nos craintes, notre impuissance et notre colère, cherché dans sa Parole un soutien et une espérance, tenté de discerner ce que chacun et chacune de nous peut faire. Nous avons partagé nos idées d’actions, même les plus petites : vous pourrez les retrouver sur les post-it affichés dans le péristyle.

Le livre de Martin KOPP « Vers une écologie intégrale » a été le sujet retenu à l’Atelier de Lecture Théologique en Ligne cet automne. Martin Kopp nous invite à repenser notre rapport au monde des vivants et à élaborer une éco-théologie. Sachant que l’écologie est restée longtemps un angle mort de la théologie, l’auteur passe en revue un nombre important de textes bibliques en lien avec le thème de la création. Il en ressort trois pistes de réflexion, en particulier:

Les humains ont trop longtemps considéré la nature comme un décor ou un simple habitat ou un vivier dans lequel on pouvait puiser toutes les ressources dont on avait besoin. Comment promouvoir un autre rapport aux autres vivants, qui privilégie la relation à l’exploitation, et qui promeut le respect plutôt que le pillage ? Ainsi plutôt que de parler de la nature, terme qui objective les autres vivants, en faisant de l’humain le seul sujet, l’auteur propose le terme de création, celle-ci englobant les humains qui, tout en ayant un statut particulier, ne sont pas mis à part.

La foi chrétienne ouvre à l’amour-agapè qui englobe tous les prochains y compris les plantes. Impossible de parler de bouleversement climatique sans parler en même temps d’injustice et d’oppression tant il est vrai que les deux sont étroitement liées. Les racines de l’un comme de l’autre sont en partie semblables. L’auteur en discerne trois en particulier; la racine croissanciste et cupide; la racine patriarcale et sexiste; la racine coloniale, capitaliste et raciste. Ces racines ont en commun de s’inscrire toutes les trois dans une logique de domination et d’oppression.

Ces rendez-vous nous permettent de réfléchir et d’échanger. C’est important car nul ne peut résoudre seul le défi de la crise écologique !

Si vous souhaitez participer au groupe Temps pour la Création / Église verte, faites-vous connaître et venez partager vos idées d’action ou de réflexion.

Françoise Duyck – Christian Bouzy

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